Les vaches célestes

Reproduction en mosaïque de la fresque des vaches célestes située dans l’Annexe Est de la tombe de Nefertari.

Osiris, est entouré de ses sœurs Isis et Nephtys.

Les sept vaches et le taureau

Illustration du chapitre 148

C’est le plus connu et le plus surprenant des tableaux.

On y voit sept vaches célestes qui sont associées à Hathor.

Le taureau est en pleine forme, l’œil rouge de désir. Il symbolise le dieu Horus en train de fertiliser le lait sacré pour la Reine.

Devant chaque animal, une table d’offrande est destinée évidemment à Nefertari.

Cette fresque est l’illustration du chapitre 148 que Nefertari introduit précédemment.

Le texte du Livre des Morts donne les formules pour son provisionnement. Ainsi elle sera puissante dans le cœur d’Atoum et elle s’assurera de sa transformation dans le cœur de .

Les bovins

Tous ces animaux ont un nom. 

Sur la ligne du haut, en suivant le sens de lecture, ici de droite à gauche, on trouve,

« Celle de Chemmis (Akhbit), celle que le dieu a anoblie »,

« La silencieuse, qui se tient à sa place »

« Château des Kas, Maîtresse de l’Univers »,

Tempête dans le ciel, celle qui porte le dieu »,

Sur la ligne du bas, en suivant le sens de lecture, ici de droite à gauche :

« Le taureau, le mâle des vaches, le supérieur, qui réside dans le château rouge ».

« Possesseur de vie, la colorée »

« La grandement aimée, la rousse »

« Le taureau, le mâle des vaches, le supérieur, qui réside dans le château rouge ».

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est P1060896B.jpg.

Les rames

Les rames gouvernails font aussi parti du chapitre 148. Elles aident à se diriger dans l’au-delà. Le site Osirisnet.net précise « Avec Ra à la barre et les rames pour se propulser, aucun de ses ennemis ne reconnaîtra, ni même ne verra, la reine pendant son périple (c’est du moins ce que promet le texte du paragraphe) ».

Ces rames sont le symbole de mouvement perpétuel et de l’éternité dynamique (Nehel) perpétuellement renouvelée.

Chaque rame est liée à un point cardinal. De droite à gauche, nous trouvons :

« Beau gouvernail du ciel du Nord »,

« Beau gouvernail du ciel oriental, celui qui conduit les Double Pays »,

« Beau gouvernail du ciel du Sud »

« Beau gouvernail du ciel occidental ».

Le texte intégral du chapitre 148 du Livre des Morts n’est pas retranscrit dans la fresque. On le trouve dans d’autres tombes ou sur des papyrus. Voici ce qu’il dit :

« Je suis venu devant toi mon seigneur Ra. Je ferai prospérer les sept vaches et leur taureau. Puisses-tu fournir pain et bière, des offrandes pour mon Ka et faire que mon Ba soit à tes cotés »

La mosaïque

C’est la seule fresque dont je suis certain de la date de la première faïence collée. En effet, ce vendredi, j’ai d’abord tracé les lignes noires et colle les pis des vaches avant de terminer assez tard. Je me souviens avoir comme d’habitude allumé la radio pour écouter les informations de France Inter. Nous étions le vendredi 13 novembre 2015.

La fresque est composée horizontalement par trois lignes et verticalement par quatre colonnes de bovins et de rames.

Les deux lignes de vaches sont bien lignées. Elles sont toutes différentes. Leurs cornes pointues et élégantes les rendent magnifiques. Ce fut un vrai plaisir de les reproduire en mosaïque.

La ligne des rames timons est plus surprenante. En effet, elle respecte mal l’alignement vertical formé par les bovins. Toutes les rames ne commencent pas dans le coin supérieur droit. Les textes ne sont pas alignés comme d’habitude. Les réalisations des rames sont très inégales. La rame Nord est très atrophiée, la rame Est est irrégulière. Aurait-on laissé l’arpète de Deir el Medineh sans surveillance ? Heureusement que l’ensemble est très esthétique.

La mosaïque

Les différentes phases de la création de la mosaïque, du vendredi
13 novembre à fin décembre 2015